Le site de Douaisis Agglo, marqué par l’industrialisation du XIXème siècle, se construit et évolue par une stratification successive d'infrastructures, effaçant progressivement le site originel : chemin de fer, canal, autoroute. Parallèlement, le maillage industriel régional a déphasé le développement des quartiers entre eux. Le secteur entre le canal et le chemin de fer suit la planification d’une suburbia industrielle tandis que le centre-ville de Flers-en-Escrebieux, adossé à la réserve naturelle, garde son héritage. De cette subversion industrielle en ressort la formation d’un tissu péri-urbains discontinu, composé de secteurs fragmentés. Le projet se travaille à deux échelles : l’échelle territoriale aura pour objectif d’inscrire le site de Douaisis Agglo dans un paysage industriel et naturel scénarisé assumé, au-delà des césures infrastructurelles. L’échelle de quartier est travaillée par le biais de cellules urbaines autonomes et ponctuelles qui connectent les quartiers entre eux et ouvrent l’accès aux espaces publics et paysagers délaissés. Ces cellules sont de l’ordre de l’architecture, micro-infrastructure ou ouvrage d’art traitées étroitement avec un espace public ou paysage qui leur est propre : le centre social, la tour Delattre, la Passerelle de l’Escrebieux, la gare, la halle de marché, le pôle culturel mixte. Par ces micro situations, l’objectif est de trouver une quotidienneté piétonne et communautaire.